Portée par quatre comédiens, la pièce se déploie comme un voyage dans l’univers déroutant de l’autisme, pour découvrir qu’il y a d’autres façons d’être au monde que celle rabâchée par la norme.
Héloïse Meire explore dans son spectacle « Is there life on mars ?», l’univers de l’autisme. Ni une conférence, ni une simple suite de témoignages, « Is there life on mars ?» est « une véritable oeuvre qu’elle crée à partir des nombreuses rencontres qu’elle a faites pendant deux ans avec des autistes ou leur entourage,« comme l’explique le quotidien La Libre Belgique.
« Qu’évoque pour vous le mot « autisme » ? C’est avec cette question que les spectateurs sont accueillis dans la salle par les comédiens qui parcourent les rangs, micros à la main. Et c’est avec quelques réponses à ces sondages que commence ce spectacle hors normes, » peut-on lire sur la RTBF.be, avant de rajouter: “Hors normes, en effet, car parmi les « pathologies » du comportement, l’autisme demeure l’une des plus méconnues, l’une des plus difficiles aussi à cerner et à soigner, l’une de celles enfin qui véhicule le plus de clichés (qui ne se souvient de Dustin Hoffman, héros du film Rain man atteint du syndrome d’Asperger, dont on sait pourtant qu’il ne représente qu’une frange infime des personnes autistes ?). Il fallait donc pas mal de culot pour aborder ce thème délicat sur une scène, et, disons-le d’emblée, Héloïse Meire et sa compagnie What’s up nous offre un des spectacles les plus originaux et les plus attachants de cette saison.”
Je voulais évoquer le ressenti autrement que par les mots. Il y a donc de la danse, des images, des objets qui sont de l’ordre du poétique, du subconscient. L’idée est aussi de faire ressentir l’autisme d’un point de vue sonore et visuel, pour traduire leur hypersensibilité aux bruits et aux images du quotidien
Le Journal Le Soir précise que: « le spectacle n’a pas été créé pour les autistes mais pour parler de l’autisme. Touchée dans son entourage par ce trouble, Héloise Meire a interviewé une soixantaine d’autistes et de personnes encadrant des autistes : parents, profs, psys. Elle en a extrait certains passages, reproduits sur scène par un procédé singulier : « Les comédiens entendent les interviews dans un casque et les restituent au public en direct, résume la metteuse en scène. Je leur ai demandé de ne pas apprendre les textes par cœur, ce qui induit une distance. Je ne voulais pas que les comédiens incarnent les personnes autistes et je ne voulais pas non plus mettre en scène des personnes autistes parce que ce n’est pas mon métier. Ça me paraissait donc le procédé le plus juste pour être au plus près des témoignages. Avec le casque, ça donne aussi l’impression qu’ils sont dans leur bulle. Malgré tout, il y a quand même une certaine incarnation parce que la voix influe sur le corps. » A cette méthode très concrète du casque, Héloïse Meire ajoute un volet plus onirique. « Je voulais évoquer le ressenti autrement que par les mots. Il y a donc de la danse, des images, des objets qui sont de l’ordre du poétique, du subconscient. L’idée est aussi de faire ressentir l’autisme d’un point de vue sonore et visuel, pour traduire leur hypersensibilité aux bruits et aux images du quotidien.«
Et au journal Le Soir de conclure: « Portée par quatre comédiens, la pièce se déploie comme un voyage dans l’univers déroutant de l’autisme, pour découvrir qu’il y a d’autres façons d’être au monde que celle rabâchée par la norme. » La carte n’est pas le territoire…
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