“La première personne que j’ai eu en consultation était une jeune fille. Selon ses professeurs, il était inenvisageable qu’elle réussisse son année,” nous explique Alain Thiry lors de la conférence NLPNL Belgique du 25 novembre 2015, avant de rajouter: “A moins de cinq mois de ses examens, nous avons travaillé: 16 séances de 30 minutes. Bilan: elle a finalement obtenu un score de 80 %. Elle est venue me remercier. Ses professeurs m’ont félicité. Fondamentalement, je n’ai rien fait, si ce n’est de lui avoir apporter des outils cognitifs, de lui avoir donner quelques conseils. C’est elle qui, ensuite et surtout, a fait tout le travail. Elle est retournée chez elle, elle a intégré les recommandations et les appliquées pour comprendre et mémoriser ses cours.” Apprendre à apprendre: on ne nous l’enseigne pas à l’école. Il y a cette croyance: chacun est unique, chacun étudie et apprend à sa façon. Est-ce une bonne idée ? Il y a des méthodes plus efficaces que d’autres.
“Il y plus de 20 ans, lorsque j’ai entendu parler de l’ouverture aux États-Unis d’un département en PNL – dont le thème de prédilection était l’apprentissage – j’y suis allé, “ nous explique Alain Thiry, avant de se confier: “ce que j’ai appris m’a démoralisé. A l’époque, je me suis dit: “si j’avais su cela quand j’étais enfant, ma vie aurait été différente.“ Ce que j’ai appris m’a marqué, m’a touché. Comprenez que ma scolarité n’a pas été studieuse. J’ai eu un parcours de ce que l’on peut qualifier de cancre.”
En PNL, on utilise une grille de lecture que l’on nomme les méta-programmes. Ce sont nos attitudes mentales, qui deviennent des attitudes comportementales. Plus précisément, c’est une grille d’observation qui permet de “mettre des mots sur des attitudes qui nous gênent ou au contraire que nous apprécions chez les autres.” Un exemple de méta-programme sont les orientations (passé, présent, futur). Ainsi, dans un cadre de pédagogie, d’adaptation à la personne, à l’enfant qui fait fasse à un professeur, si celui-ci adore l’histoire, on peut prendre du contenu historique pour enrober les cours. S’il est plus orienté présent, et n’a cure du passé, on adoptera alors une autre attitude. “On s’intéresse aux méta-programmes de l’enfant pour que la communication passe mieux. Après cette première interaction, doit-on toujours lui parler au passé ? Ou au présent ? La réponse est non. C’est comme pour le VAKOG (acronyme de « Visuel, Auditif, Kinesthésique, Olfactif, Gustatif » – aussi dénommée technique dite des « canaux sensoriels », qui, en gros, dispose que nous codons les expériences de la vie courante via ces filtres neurologiques, ndlr). Certains enfants sont plus visuels, d’autres plus auditifs. Ainsi, doit-on ne privilégier que ces canaux pour leur faire apprendre ? Et dire, tu es auditif, donc ta manière d’apprendre passera par l’audition. La réponse est non. Toutes ces généralisations excessives sont une catastrophe pour l’enfant. Que l’on arrête, avec “j’ai une mémoire visuelle, ou auditive”. L’apprentissage n’est une problématique de méta-programmes, ni de VAKOG, mais une problématique de stratégie. »
Des modélisations d’enfants talentueux, brillants, ont mis à jour 4 grandes stratégies d’apprentissage : stratégie de compréhension, de mémorisation, de réflexion, d’expression et de transfert. “L’idée de base en est qu’il ne suffit pas que l’enseignant ait une bonne méthodologie pour que les étudiants réussissent, encore faut-il que ceux-ci utilisent des outils mentaux suffisants pour gérer les informations. On peut distinguer 5 outils mentaux : stratégie de mémorisation stratégie de compréhension stratégie de réflexion stratégie de prononciation stratégie de transfert d’apprentissage vers d’autres contextes. Le but est de proposer ces stratégies aux élèves en difficulté. Il faut pour cela construire des modèles, des exercices qui amènent l’apprenant à intégrer ces manières de gérer les informations, les concepts, les nouveaux savoir-faire.”
Casser une croyance par une expérience positive (de réussite) de référence. “J’ai récemment coaché un enfant en décrochage scolaire. Je lui ai posé la question: de toutes les matières que tu étudies, laquelle est la plus difficile ? Les mathématiques, me répond-t-il, je n’arrive a retenir aucune formule, renchérit-il. Il n’était pas content d’être présent:ici et maintenant coaching de soutien scolaire. Alors, je lui proposé un marché: écoute, je vais inscrire une formule de mathématique au tableau. Compliquée. Si jamais tu n’arrives pas à la comprendre et à la retenir avant la fin de la séance, alors tu pourras ne pas revenir. Tout content, il accepte. Au bout de 10 minutes, il me déclare: “Ok, vous avez gagné, je reviendrai.” Comme je voulais que ses visites soient de son propre choix, je lui ai dit: Attends, tu me disais que tu ne pouvais pas retenir une formule, et là, en peu de temps, tu l’a retiens. Tu en es donc capable. Parfait. Mais quand tu seras parti, je ne serai plus là. Tu seras seul. Se revoir, c’est te donner les outils pour apprendre les autres formules par toi même. Si tu le veux, il faudra revenir. Et il est revenu. »
“J’ai un autre exemple, d’une jeune fille que j’ai reçu. Je l’accompagnais depuis quelques séances. Elle avait énormément progressé via les outils cognitifs que je lui proposais. Néanmoins, elle n’était pas en confiance. En l’interrogeant, je me suis aperçu qu’elle avait deux soeurs plus âgés, et plus intelligentes, pensait-elle. Elles réussissaient, contrairement à elle. Alors, puisque la dictée était pour elle une grande difficulté, j’ai pris un livre de 5 ième primaire. Je lui ai dit: c’est un niveau plus élevé que la plus grande de tes soeurs, oui ? Elle acquiesce. Elle trouverait difficile une dictée de ce niveau, non ? Elle dodeline de la tête, pour me dire: oui. J’ai ouvert l’ouvrage, on a fait la dictée, aucune faute. Voilà comment il est possible de casser une croyance.”
“Je suis PNListe, je suis psychologue,” conclu Alain Thiry: “Je ne suis pas sociologue et mon but n’est pas de changer la société. Ni les programmes d’éducation. Par rapport au programme que l’état demande aux enseignants de diffuser, j’agis comme cela: Pour que les enfants gèrent ce que vous leur donner, ce que vous leur demander, il faut qu’ils fassent les bonnes opérations.”
Les stratégies d’apprentissage en pragmatique. Ci-dessous le témoignage vidéo de Marie-Dominique HILLEWAERT, directrice d’une école primaire à Mouscron, en Belgique qui: « démontre l’efficacité des stratégies PNL d’apprentissage. Les enseignants y accompagnent des enfants en grande difficulté scolaire, alors que ceux-ci sont renvoyés des autres écoles. Ils leurs montrent concrètement comment faire pour apprendre à apprendre (stratégie de compréhension et de mémorisation). Chez eux tous les enfants réussissent l’examen de fin d’étude organisé par l’état alors qu’ils n’avaient aucune chance dans une autre école. »
Ci-dessous, les différentes stratégies. En très résumé.
- Stratégie de compréhension: Pour comprendre, nous devons avoir une image précise, claire. Visuel construit (du sens de la phrase) et Visuel mémoire (rattache à la mémoire)
- Stratégie de mémorisation: Visuel mémoire et Kinesthésique (pour le contrôle) Je vois quelque chose, je ferme les yeux, je sens que c’est cela (kinesthésique) et on accroche un “ouais”, un “yes”, je l’ai, je le ressens. C’est un peu lorsque vous écrivez “aprendre” et “apprendre”. Vous regardez les deux mots, et vous sentez que, oui, oui, c’est bien deux “p” qu’il faut.
- Stratégie de réflexion: Nous sommes ici dans le dialogue interne. On se pose des questions, mais pas n’importe lesquelles.
- Stratégie d’expression: Ici, avant de s’exprimer, l’opération est: visuel mémoire, puis un auditif mémoire, enfin un auditif construit (et parfois accompagné d’un kinesthésique)
Billet de blog par Fabien Salliou, Praticien en PNL